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La France comme destin, Itinéraire d’une famille venue d’ailleurs

Hervé Trnka, Frisson Roche, 2020, 328p. – 32 €

En aout 2011, Hervé Trnka commença la rédaction de ce livre qui devait constituer le premier tome de ses mémoires. Il n’y eut pas de deuxième tome, car Hervé Trnka mourut en novembre de la même année à l’âge de 84 ans.

Étonnant parcours de celui qui devint Directeur des services de l’Assemblée nationale et colonel de réserve en ayant commencé caporal-chef. Il écrivait, lui-même, en 4e de couverture : « Quatre grands-parents chacun de nationalité différente, une mère française, un père bulgare, un nom tchèque impossible à prononcer… et je suis un bon français fier de sa nationalité. » Oui, car ce livre est aussi une déclaration d’amour à la France, à sa culture, à sa poésie. Cet itinéraire d’une famille venue d’ailleurs commence en 1870 quand la France cède une partie de la Lorraine à l’Allemagne pour se terminer à la Libération de Paris en aout 1944. Hervé Trnka, alors âgé de 17 ans, prendra une part active à ses glorieuses journées. En 1946, il entre à l’Institut d’Études Politiques et là commence une nouvelle vie. J’ai connu Hervé il y a longtemps, quand il était encore à l’Assemblée. Je l’ai retrouvé en 2010, quand Michel Tauriac, président de l’Association des écrivains combattants, décida de me passer la main. Hervé, lui, était alors secrétaire général de l’AEC. J’avais de l’estime et de l’amitié pour cet homme haut en couleur, passionné, qui avait combattu en Algérie et respectait au premier chef l’institution militaire.

Jean Orizet