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Agent Sonya, la plus grande espionne de la Russie soviétique

Agent Sonya, la plus grande espionne de la Russie soviétique (traduction de l’anglais)

Ben Macintyre, Éditions de Fallois, 2020, 412 p. – 23,40 € 

La Chine, la Pologne, l’URSS, l’Angleterre, la RDA : Macintyre fait beaucoup voyager ses lecteurs en narrant la vie d’Ursula Kuczynski, une juive allemande qui, entre les Années vingt et la Guerre froide, se consacre à l’espionnage au profit de Moscou. On est loin de John Le Carré mais les amateurs du genre apprécieront d‘autant que l’écriture journalistique, renforcée par une traduction gouailleuse, se lit facilement.

L’éditeur français s’est cru obligé de modifier le sous-titre anglais pour qualifier l’héroïne de plus grande espionne soviétique. Pour être vendeur, ce titre est historiquement infondé. Certes, l’Encyclopédie des services spéciaux russes, publié à Moscou par les intéressés, lui consacre une notice biographique, sous le pseudonyme qu’elle a adopté en RDA, mais bien loin de ce que l’éditeur voudrait faire croire aux lecteurs potentiels.   

Alexandre Jevakhoff